On nous pose souvent des questions sur les implications d’un site loin de l’océan, où le pompage de l’eau de mer fraîche à partir d’un quai est tout simplement hors de question par rapport à un site en mer.
L’implication évidente est le niveau de recyclage de l’eau qui est imposé par les installations terrestres. Dans ceux-ci, l’eau doit être recyclée à 100%, ou très proche de celui-ci. Ce niveau élevé de réutilisation de l’eau ouvre une marge de manœuvre pour le contrôle de la température. En effet, quelle que soit la température de l’océan, les homards peuvent être gardés dans de l’eau glacée stable sans dépenser l’argent supplémentaire pour refroidir l’eau entrante. L’énergie de refroidissement est uniquement utilisée pour neutraliser les gains de chaleur des pompes, de l’air et des surfaces (murs, plafonds, sol).
D’autre part, un réservoir de homard terrestre implique un système complet de recyclage de l’eau. Certains l’appellent un RAS (système d’aquaculture en recirculation). Nous l’appelons un système REBF (recyclage avec biofiltration). Un biofiltre est indispensable dans une telle installation, tandis que dans les sites en mer, le niveau d’ammoniac est contrôlé par dilution avec de l’eau de mer douce.
Parlons des biofiltres. Ces bactéries nitrifiantes utilisent l’ammoniac comme nourriture. Comme l’ammoniac (NH4) ne contient pas de glucose, comme pour les bactéries hétérotrophes, il fournit très peu d’énergie. Par conséquent, les bactéries nitrifiantes sont des organismes à croissance très lente. De plus, dans l’eau froide, leur taux de croissance diminue encore plus.
Donc, si vous essayez d’établir un nouveau biofiltre dans un étang à homard en attendant que les surfaces du biofiltre soient recouvertes de ces bonnes bactéries, vous pouvez envisager d’attendre environ un an. Les fluctuations de l’ammoniac ne manqueront pas de se produire au cours de cette année. De plus, même lorsqu’un biofiltre est bien établi, la réaction de ces bactéries à croissance lente aux flux d’ammoniac est lente. Cela se produit lorsqu’un gros chargement de homard est transféré dans un réservoir vide, par exemple.
En conclusion, 1) un biofiltre doit être enrobé de bactéries nitrifiantes actives avant que le homard ne soit ajouté à un nouveau système et 2) une charge stable de homard est préférable pour un système fermé. Par exemple, garder les homards à long terme fonctionne bien dans les systèmes de recyclage de l’eau fermés. Ils ne sont pas recommandés pour purger les réservoirs, cependant, où les animaux sont mis dans et hors du réservoir, transportant de lourdes charges d’ammoniac. Dans un système de recyclage de l’eau fermé, il faut être attentif au maintien d’une charge stable d’ammoniac. Les homards peuvent transiter dans l’étang, mais la charge totale de biomasse doit être maintenue aussi stable que possible.
La bonne nouvelle, c’est que chez AQUABIOTECH, nous le connaissons depuis longtemps. Tous nos biofiltres sont pré-enduits de bactéries nitrifiantes d’eau de mer vivantes avant d’être mis en service. Nous avons même développé une station d’inoculation de biofiltres (BIS) conçue pour les étangs à homards. Il alimente automatiquement le biofiltre avec des charges croissantes d’ammoniac jusqu’à ce que la population bactérienne démontre qu’il est prêt à travailler.
Quant à la gestion optimale de l’étang à homard fermé, nous fournissons des lignes directrices à nos clients. Les principaux étant d’ajouter des homards purgés à l’étang et d’éviter de vider tout l’étang à ce moment-là.